Sherlock Holmes The Devil's Daughter sur Xbox One et PS4

Critique du jeu Sherlock Holmes The Devil's Daughter sur Xbox One

Histoire

La séquence d'introduction du jeu nous montre un homme, traqué dans une forêt enneigée et visiblement très mal en point. La scène se termine au moment où il se fait tirer dessus. Le jeu débute alors 48 heures avant cette chasse à l’homme dans l'appartement de Sherlock Holmes… qui visiblement déprime depuis quelque temps, avachis sur son canapé... complètement malade de n’avoir rien à faire. Alors qu’Alice de Bouviers, une femme mystérieuse, emménage au 221C, Sherlock Holmes se retrouve face à la disparition inquiétante d’un habitant de Whitechapel, un quartier londonien : Tom Hurst, un petit garçon en pleurs n'a pas vu son père depuis plusieurs jours. C'est le début de la première enquête qui commence par l'observer du jeune garçon afin de dresser son portrait.

C’est toute la question Watson

L’aventure, qui comporte 5 chapitres, ne fait que commencer; en tout, Sherlock Holmes sera confronté à 5 enquêtes dont le fil conducteur est le passé tourmenté du détective et plus particulièrement celui de Kate, sa jeune fille adoptive.

Game System

Le jeu a été développé avec Unreal Engine 3, un moteur de jeu qui commence à dater, puisqu'il était plutôt destiné aux consoles PlayStation 3 et Xbox 360. Le résultat sur Xbox One n'est pas vilain mais on devrait pouvoir s'attendre à mieux graphiquement et au niveau des temps de chargement qui sont un peu longs. En jouant, on oublie rapidement cette fausse note, puisque Frogwares a réussi à nous plonger dans Londres sous l'ère Victorienne. La magie opère et le joueur évolue dans des décors charmants et une belle ambiance. on redécouvre différents métiers de la rue qui ont presque disparu : les ramoneurs, les hommes sandwich, les cireurs de chaussures, les cochers, les vendeurs de journaux.

Si la ville semble vivre, il est quasiment impossible d'interagir avec les personnages non jouables qui semblent, tous tourner en rond comme des marionnettes. Mais bizarrement, le résultat est très réussi, et nous sommes parfaitement immergé... peut-être est-ce aussi lié à l'excellente bande-son du jeu et aux doublages ? D'ailleurs, on retrouve la voix de Gilles Morvan qui double également Sherlock Holmes dans la série Sherlock de la BBC, mais également ceux de Watson et l'inspecteur Lestrade.

Toujours à votre service, Holmes

Sherlock Holmes The Devil's Daughter propose deux modes de difficulté : Fin limier pour une aventure plutôt cool et Détective expert qui mettra vos capacités de déduction à rude épreuve. Le jeu ne propose pas de monde ouvert comme dans Assassin's Creed Syndicate et les balades londoniennes sont limitées à certains quartiers et lieux qui dépendent de l'enquête en cours. Si le bureau de Holmes est le centre névralgique du jeu, on pourra visiter de nombreux endroits comme Scotland Yard. Sherlock Holmes.

The Devil's Daughter propose une grande variété de gameplay et de situation. Il y a bien entendu toutes les phases d’enquêtes, mais de nombreux mini-jeux ou phases de gameplay totalement inattendues, brisent le train-train quotidien des jeux vidéo d’enquête classiques. On peut faire une partie de boulingrin, tenter de rester en équilibre sur des planches, jouer au laborantin pour trouver des indices... et des séquences de QTE nous font rappeler que Sherlock doit toujours être vigilant, notamment pendant les phases d'interrogatoires qui commencent généralement par établir un portrait.

De plus, le fait d'incarner d'autres personnages comme Wiggins, un gamin qui vend des journaux dans la rue ou Tobby, le chien de Sherlock Holmes, rend la partie très plaisante et on s’ennuie rarement.

C’est toute la question Watson

Le système d'enquête est similaire à Agatha Christie: The ABC Murders avec le détective Hercule Poirot ou à L.A. Noire de Rockstar. Sherlock Holmes est donc à la recherche d'indices qui lui permettront, en associant des faits, de suggérer une conclusion.

Le jeu est linéaire dans le sens où nous sommes constamment guidé ou orienté. Dans un premier temps, il y a le carnet de notes, qui indique à Sherlock, tout ce que vous devez faire, comme par exemple, aller examiner une photo au laboratoire ou trouver des indices dans sa bibliothèque, ses encyclopédies ou les journaux. Enfin, la carte est limitée à quelques zones et les interactions possibles avec les objets sont marqués d’un rond blanc. Il suffit alors de passer en revue l'ensemble du décor pour passer à autre chose.

Mais rassurez-vous, chaque enquête propose son lot de rebondissements et lors de chacun des dénouements, le détective a le choix entre absoudre ou condamner le suspect Il y a donc plusieurs scénarios possibles et de nombreuses fins possibles. D'ailleurs à la fin de chaque enquête, nous avons le nombre d'indices trouvés et la possibilité de revenir en arrière pour tenter de vivre d'autres déroulements, avec des fins alternatives. On peut donc conclure une enquête, sans forcément trouver des preuves irréfutables et le jugement se fait par vos simples déductions.

Pour l'aider, Sherlock Holmes peut bien entendu compter sur son ami le docteur Watson, mais il peut également utiliser ses deux pouvoirs extrasensoriels hors du commun. Il y a celui qui lui permet de mettre en évidence des indices que le commun des mortels ne peut pas distinguer et celui de reconstituer des évènements… comme s'il pouvait voir des échos du passé avec les indices trouvés.
Enfin, Sherlock Holmes adore se déguiser. Pour le fun ou les besoins de l’enquête, il peut se déguiser, changer de coiffures ou de barbes

Bande annonce de Sherlock Holmes The Devil's Daughter