Rejoignez la résistance avec Homefront: The Revolution

publié le 14 juin 2016 à 23h46.
Dernière modification le 21 juin 2016 à 21h01

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Critique du jeu Homefront: The Revolution sur Xbox One

Homefront. Parler d'Homefront à un gameur et il vous parlera de bugs, d'un jeu scripté et d'une faible durée de vie. Pourtant, le scénario du premier jeu, sorti en 2011 sur PlayStation 3 et Xbox 360 par THQ, était écrit par John Milius, scénariste du film Apocalypse Now et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'histoire avant un solide background.

Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, de nouvelles consoles sont sorties et une suite est récemment sortie sous le nom Homefront: The Revolution. Ce nouveau volet a été développée par le studio Dambuster Studios, constitué d'anciens membres de Crytek UK, et aujourd'hui en charge des jeux AAA de Deep Silver; l'éditeur allemand ayant racheté la licence Homefront, à son homologue américain THQ, qui a fait faillite.

Homefront: The Revolution est un reboot de la franchise Homefront, avec un tout nouveau jeu de tir en monde ouvert. Une fois encore, vous devez prendre les manettes pour mener la Résistance face à un ennemi supérieur en tout point. Tout au long du jeu, vous devrez apprendre l'art de la guérilla urbaine et livrer une bataille permanente à travers les quartiers de Philadelphie, ravagés par les conflits.

Voici le test de Homefront: The Revolution.

L'art de la guérilla

Homefront: The Revolution
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Histoire

16/20

L’Amérique est occupée par les Nord-Coréens. Un groupe de rares combattants, résiste face à l'occupation pour libérer  Philadelphie de l'oppression et des forces d'occupation.

Votre rôle au sein de la résistance est d'insuffler un esprit de rébellion dans les rues de la ville, de rallier les citoyens à votre cause et transformer l'occupation en révolution. Contrairement au premier jeu, Homefront: The Revolution ne suit pas un scénario linéaire puisque vous être libre d’effectuer les missions dans l'ordre que vous le souhaitez. Cependant, les différents quartiers de la ville sont accessibles en effectuant des missions principales.

L'heure n'est pas aux mots, aux prières ou à l'espoir. L’heure est à l'action maintenant!

Homefront: The Revolution

Tout a commencé au début des années 70 et la Silicon River sur les berges du fleuve Ryesong en Corée du nord. La société coréenne APEX est alors très en avance sur ce que produisait le reste du monde, notamment sur le marché des appareils électroniques et de la technologie de communication. Au début des années 2000, les États-Unis achètent en masse à la corporation APEX toutes sortes d’équipements comme le A-Phone 9x, le dernier modèle de leurs téléphones portables ainsi que des tablettes dernier-cri. Fort de ses avancées dans le domaine de la technologie biométrique, APEX a commencé à construire des armes et les États-Unis ont continué à s'approvisionner auprès des coréens. Entre-temps, les États-Unis se sont embourbé dans les guerres au Moyen-Orient et en 2016 les américains ont subi un sévère revers à Riyad lorsque l’Iran a lâché une bombe atomique tuant 200 000 soldats, ce qui plongea les États-Unis en état d'urgence.  Alors que le pays s'effondre, les États-Unis continuent à acheter des armes chez APEX pour garder l'avantage militaire. En 2025, le chômage explose et le pays est à genoux. Le dollar s'effondre et la dette envers les Nord-coréens grimpe inexorablement. En situation d'échec, le gouvernement américain stoppe alors le remboursement de la dette. Il en fallait pas plus aux nord coréen pour prendre le contrôle de toutes les armes qu'ils avaient vendues. Une simple pression sur un bouton leur a permis de neutraliser l'armée des États-Unis tout entière.

Coopérer pour reconstruire l’Amérique.

Les premières troupes de l'APC sur le sol américain, étaient censées, aider à la reconstruction. Mais les colis humanitaires ont rapidement cédé la place à la brutalité.
Nous sommes en 2027. L’Amérique est aujourd'hui sous le contrôle de l'APC. Mais elle se relèvera... avec la révolution.

Le jeu se déroule en 2019 et le joueur incarne Ethan Brady, une nouvelle recrue dans la résistance à Philadelphie face aux Nord Coréen. Le jeu commence avec l'arrestation musclée de Benjamin Walker, un personnage-clé de la révolution, sérieusement blessé à la jambe.

Uncle Sam needs you once again

Le scénario, qui propose une narration sans trop de rebondissement, perd en intensité tout au long du jeu. De plus, j’ai eu du mal à m’identifier à Ethan, puisqu’on ne voit jamais son visage ni même n'entend sa voix. Malgré cela, l’histoire de Homefront: The Revolution, mêlant habilement, réalité et fiction, est assurément le gros point fort du jeu, d'autant que le doublage en français, est très correct. Le futur d’Homefront est pessimiste, mais c'est malheureusement une réalité possible. Encore aujourd'hui, la Corée du Nord menace le monde d'une guerre nucléaire et que se passerait-il si Apple, qui a aujourd’hui le quasi-monopole sur le marché des tablettes, commençait à vendre des armes? Récemment, dans les informations, on a appris que les processeurs x86 d’Intel seraient livrés avec un sous-système secret. Qui contrôle quoi ?

Wake up america

Homefront: The Revolution

Game System

12/20

Le jeu se joue dans les différents quartiers dévastés de la ville de Philadelphie et on progresse en capturant des points stratégiques vitaux de l'APC. Contrairement au jeu sorti en 2011, le joueur est libre d'explorer la ville et d'effectuer les missions dans l'ordre qui le souhaite et surtout la manière, afin de reprendre le contrôle de la ville, quartier par quartier.

Dans ce nouveau monde, vos nouveaux loisirs sont embuscade, sabotage, infiltration et camouflage. Mais seul, le combat est perdu d’avance. C’est pourquoi, Ethan Brady a besoin du soulèvement de la population, et il doit susciter leur engouement, matérialisé dans le jeu, par une jauge. Pour cela, vous devez reprendre le contrôle de tous les secteurs de la carte en y effectuant certaines missions, comme saboter des installations, libérer des otages ou en rétablissant des communications radio. Vos succès inciteront alors la population à se retourner contre les Coréens et prendre part au combat.

Capture the flag

Les quartiers sont divisés en différentes zones de sécurité avec un style de jeu différent.
Les zones rouges sont contrôlées par l'APC des nord-coréens et sont totalement interdites à la population. L'affrontement y est inévitable. Les troupes asiatiques ont ordre de tirer à vue et elles patrouillent avec l'aide de drones et vous êtes constamment surveillé par des caméras de surveillance et des dirigeables qui scrutent la moindre rebellions. La sensation d'occupation et de résistances sont parfaitement retranscrites et on joue constamment aux chats et à la souris pour se déplacer à travers des immeubles en ruine. L'atmosphère n'y est pas très accueillante.
Les zones jaunes sont beaucoup plus vivantes. La vie reprend son cours mais le peuple qui essaye de vivre normalement et sans histoire, y est opprimé. Elles sont habitées et surveillées par l'armée civile. Vous pouvez acheter des accessoires sur les étals et vous déplacer tranquillement tant que vous n'êtes pas repéré par une caméra de surveillance ou une patrouille. Pour cela, l'infiltration est préférable en supprimant une à une les caméras de surveillance et en se déplaçant de maison en maison et en choisissant judicieusement, ses cachettes.
Dans les zones vertes, on trouve les hauts gradés où la sécurité est maximale, et les missions sont différentes (protections, assassinats, etc.)
Enfin les zones bleues sont libérées de l'occupation et reprennent les couleurs des États-Unis.

Homefront: The Revolution

Pour se repérer, votre smartphone contient de nombreuses applications qui vous serviront dans votre mission. Le journal des missions, fournit de multiples détails sur les objectifs. La carte affiche en vue aérienne votre position avec de multitudes icônes symbolisant des endroits clés. Les SMS, envoyés par les autres révolutionnaires, se trouvent dans l’application Messages et ils vous donneront quelques informations sur les opérations en cours. Votre appareil photo, vous servira pour des missions particulières. Enfin, le transpondeur fonctionne comme un sonar, pour localiser des caches dissimulées dans la ville, souvent dissimulées derrière des caisses ou palettes jaunes que vous pouvez détruire.

La carte de la ville est grande et si on compte les nombreuses rues, planques, immeubles et stations de métro, vous risquez de passer beaucoup de temps à pied. Si la marche n’est pas votre fort, vous trouverez un peu partout des motos qui permettent de se déplacer rapidement. Pas très maniable à plein gaz, elles se révèlent toutefois précieuses,pour se sortir rapidement d’une situation dangereuse ou pour traverser la ville rapidement.

Homefront: The Revolution

Pour mener à bien votre révolution, Ethan peut trouver sur les façades des indices laissés par la résistance et il peut recruter des résistants pour monter une équipe afin de partir en mission, et mettre tous les chances de son côté. Même si vous quittez la zone de combat, ce groupe continuera à se battre contre l'APC. Par contre, ce sera à vous de réaliser l'action qui permettra de reprendre le quartier. Pour jouer les troubles fêtes, Ethan dispose de nombreux éléments de customisations pour son apparence et de nombreux gadgets comme des mines incendiaires, des voitures téléguidées piégées et d'un arsenal évolutif avec un système d’armes modulaire pour faire face à toutes les situations. On peut ajouter des accessoires comme une visé laser, une crosse, silencieux, et convertir ses armes en changeant sa fonction principale. D’un simple pistolet, vous pouvez le bidouiller pour en faire un lance-roquettes.

Graphisme

11/20

Le jeu n'est pas vilain, mais n'est pas vraiment beau non plus. Les développeurs ont travaillé avec le moteur de jeu CryEngine 4 (également utilisé sur Ryse : Son of Rome) mais l'ensemble paraît avoir été bâclé. Le jeu manque de fluidité, on constate de l'aliasing, certaines textures sont franchement laides et il m'est arrivé d'être coincé dans le décor. On attend avec impatience, un gros patch pour corriger tout ça.  D'autant que l'éditeur promet qu'une partie de l'équipe restera à travailler sur des contenus solos pendant au moins un an après le lancement du jeu.
Quoi qu'il en soit, les conditions météorologiques comme la pluie et l'alternance jour-nuit sont assez bien faits et certains quartiers de la ville retranscrivent parfaitement la sensation d'oppression dans ce monde dystopique. De plus, les personnages et les armes sont très bien modélisés.

Homefront: The Revolution

Mon avis concernant Homefront: The Revolution sur Microsoft XBOX One

13/20

Mon sentiment envers Homefront: The Revolution est mitigé. L'histoire du jeu est  immersive et jouer le révolutionnaire est très plaisant, mais le jeu est gâté par un manque de fluidité, quelques bugs et des décors franchement inégaux. Quelques patchs font leur apparition mais rien pour le moment qui corrige ces quelques défauts.

Ce qu'il faut retenir

Les points forts de Homefront: The Revolution

  • - Un background solide
  • - L'atmosphère
  • - L'arsenal
  • - Les nombreuses missions

Les points faibles de Homefront: The Revolution

  • - Des ralentissements
  • - Un manque de finition général

Bande annonce du lancement de Homefront: The Revolution