L.A. Noire
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Critique du jeu L.A. Noire sur PS3
L.A. Noire est sortie en mai dernier.
Encensé par l'ensemble de la presse spécialisée et accompagné par une grosse campagne marketing, Consollection vous propose son test... un peu moins flatteur.
Voici le test de L.A. Noire, un jeu d'aventure développé par le studio Team Bondi et édité par Rockstar Games.
Histoire
L.A. Noire se déroule en 1947 au cœur de la ville de Los Angeles. Nous incarnons Cole Phelps, qui revient de la guerre du Pacifique, et qui a été décoré de la Silver Star pour sa bravoure. Écœuré par les meurtres, la corruption, et le trafic de drogue à L.A., Cole Phelps s'engage dans la police, au bas de l'échelle si je puis dire, pour faire un peu de ménage.
Le scénario bourré de clichés (clins d'œil du genre, certains diront) est réparti sur 20 enquêtes et les quêtes annexes se résument à : j'arrive, je ne cherche pas à comprendre, je tue le malfrat.
Game System
Dès les premières secondes du jeu, on pense très vite à GTA. Cole Phelps est en voiture, le passager nous raconte sa vie et nous devons rejoindre un point dans l'immense carte de Los Angeles... là on se dit que le jeu va être grandiose.
Malheureusement, la liberté n'est qu'une illusion. L'exploration de la ville n'a aucun sens et la carte est mal exploitée. Il est impossible d'interagir avec la ville : on entre dans les bâtiments uniquement en rapport avec l'enquête (à peine 3/4 par enquête), on ne discute pas avec les passants, on n'achète rien, il ne se passera rien si on renverse une personne... Mêmes pendant les phases de course-poursuite, le personnage saute ou monte les escaliers tout seul. La seule chose qui est autorisée et de rouler en voiture ou de marcher. Merci le monde ouvert.
Second point, L.A. Noire est un point'n'click revisité... le fun en moins. Il suffit de s'approcher des objets du décor et d'attendre que la manette nous indique une interaction possible.
On s'ennuie terriblement. Le jeu est mou, trop répétitif, beaucoup trop linéaire et très assisté. Impossible de rater une enquête. En résumé c'est un film interactif ou tout le scénario est déjà écrit. Impossible d'avancer un choix. Si on rate une scène ou un interrogatoire, le joueur est automatiquement invité à la refaire. Les pièces à conviction sont déterminées par Cole Phelps et non par le joueur. Il n'y a pas d'inventaire où l'on peut y ajouter tous les objets qu'on trouve, mais uniquement ceux que Cole Phelps a choisi. Par exemple, il va trouver des allumettes d'un bar, un ticket de pressing qui servira à l'enquête, mais va laisser automatiquement des objets sur place ou passer carrément son chemin sur d'autres.
Le dernier point est l'incohérence des scènes : en arrivant à pied par le jardin derrière une maison, la scène cinématique qui suit nous montre Cole Phelps sortir de sa voiture devant la maison. Il est possible d'appeler le central, depuis un téléphone du central (techniquement, c'est faisable me direz-vous, mais cela n'a aucun sens). Enfin, lors des interrogatoires, il suffit de prendre les questions dans le désordre pour voir Cole Phelps hurler sur le suspect et sur la seconde, lui parler calmement avec un large sourire.
Graphisme
La quasi-totalité des efforts a été faite sur le casting des personnages. De vrais acteurs ont prêté leur voix et leur visage à la motion capture. Du personnage principal aux personnages secondaires, le résultat est impressionnant surtout pendant les interrogatoires (le personnage Hugo Moller, interprété par Greg Grunberg est saisissant de réalisme).
Les intérieurs des appartements et des boutiques sont travaillés. Les scènes de pluie ou de nuit sont agréables. Le reste est anecdotique et souffre de pas mal de défaut (aliasing, clipping, etc).
Bande son
Le gros point négatif est la langue. Le jeu est en version originale sous-titré français. Il est très vite difficile de suivre une conversation et de conduire. Du coup, rapidement dans le jeu, on choisit de laisser conduire son coéquipier et de rejoindre directement la destination.
Les musiques agréables un (cours) instant sont très vite ennuyantes. La question de savoir si on aime ou pas le jazz, ne se pose pas. On parle bien ici des musiques qui accompagnent le joueur tout au long du jeu : la recherche des indices, les phases en véhicule, le tableau de fin d'enquête, etc.
Durée de vie
L.A. Noire est assez long, mais malheureusement très ennuyeux. On a qu'une envie : boucler l'affaire et passer à la suivante; qu'importe si la bonne personne, ou pas, est mise sous les verrous.
Ne comptez d'ailleurs pas y rejouer, l'intérêt est nul. D'autant que le personnage n'est pas du tout attachant et manque de charisme. Cole Phelps est froid, sans humour et prétentieux.
Mon avis concernant L.A. Noire sur Sony Playstation 3
Pourquoi nous n'avons pas aimé ? Peut-être parce que nous avons payé notre jeu 69 € lors de sa sortie et sans doute parce que nous n'avons pas été séduit par les communiqués de presse de Rockstar.
L.A. Noire n'est pas un mauvais jeu, L.A. Noire n'est pas une bouse vidéo ludique, mais L.A. Noire n'est sûrement pas le jeu qu'on attendait.
L.A. Noire est en fin de compte un film interactif... sans saveur.
Ce qu'il faut retenir
Les points forts de L.A. Noire
- - La motion capture bien évidemment,
- - Los Angeles dans les années 40.
Les points faibles de L.A. Noire
- - Pas de monde online,
- - Scenario clichés,
- - VO ST FR