Test de Dead or Alive 6 : un opus généreux pour les fans et les néophytes
Le test du jeu Dead or Alive 6, édité par Koei Tecmo Holdings et développé par Team Ninja, a été réalisé sur PS4.
Dead or Alive 6
Le sixième opus de Dead or Alive est sorti le 1er mars 2019 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Dead or Alive, ou plus communément appelé DOA par les fans, est une franchise qui a débuté dans les salles d'arcade japonaise en 1996, en reprenant le système de combat du jeu en 3D Virtua Fighter sorti 3 ans plus tôt, et en y ajoutant trois ingrédients qui sont devenus la marque de fabrique de la série Dead Or Alive : les arènes interactives, les contres et la plastique généreuse des combattantes. C'est justement sur ce point que l'équipe de développement du studio japonais Team Ninja s'est le moins concentré, afin de travailler davantage sur le gameplay. Car oui, si on veut s'imposer dans les conventions et les compétitions d'e-sport, il faut déjà commencer à plaire à tout le monde.
Est-ce un changement radical dans la série ? Verdict, avec le test du jeu Dead or Alive 6 réalisé sur PS4.
Team Ninja a su faire évoluer la série
L'histoire de Dead or Alive 6
Les jeux de combat ont désormais une histoire en background se focalisant sur un ou plusieurs personnages. Dead or Alive 6 ne déroge pas à cette nouvelle règle et poursuit d'ailleurs le scénario du précédent volet. Mais le résultat se noie littéralement au sein de différentes frises chronologiques et les embranchements de tous les personnages. À vouloir trop en faire, le résultat est indigeste et incompréhensible. On retiendra juste que le M.I.S.T. continu ses expériences scientifiques, mais surtout, la résurrection de l'agent secret Raidou maintenant équipé de biotechnologie.
Cela dit, comme tous les jeux de combat ou les FPS, j'aime debuter le jeu par son mode histoire. Et il faut bien avouer, que celui de DOA 6 a le mérite de pouvoir se familiariser avec son casting et son univers. On enchaîne donc les combats, entrecoupés de chargements et de petites cinématiques parfois de quelques secondes avec des dialogues en anglais ou en japonais, encore plus kitch que ceux de Mortal Kombat 11. On boucle la totalité du mode histoire en moins de 90 minutes. C'est très vite expédié.
En solo, c'est plutôt le simulateur de quêtes qui retiendra plus votre attention. Présenté par NiCO, l'un des deux nouveaux personnages du jeu, le mode quête nous propose de remporter plus d'une centaine de combats avec des objectifs, qui ont vocation à améliorer votre technique et à comprendre les rudement du gameplay, notamment sur les gardes et les combos. 3 objectifs sont à remplir pour chaque combat. Une fois validé, le joueur reçoit des pièces. Cette monnaie locale pourra être dépensée pour acheter des costumes et des accessoires pour personnaliser ses personnages. On peut également acheter des musiques et des fiches encyclopédiques, qui raviront les joueurs qui ne se seraient pas rassasiés avec le mode histoire, avec de nombreuses anecdotes parfois cocasses. En effet, toute la base de connaissance est consultable dans l'encyclopédie DOA, une sorte de bibliothèque qui regroupe toutes les informations sur l'univers du jeu.
Game System
Il faut se rendre à l'évidence, que si Dead or Alive doit vouloir plaire à un maximum de joueurs et se faire une place dans le e-sport, la série doit mettre de côté les formes généreuses de ses combattantes. C'est l'une des raisons pour laquelle Dead or Alive Xtreme 3 n'est pas sortie en Europe, ce que je regrette fortement. J'avoue, j'aime bien jouer au volley-ball au bord de la plage sous un coucher de soleil. Que les fans de plastiques exubérantes se rassurent, malgré la volonté des développeurs de limiter la taille des bonnets des combattantes, le studio Team Ninja n'a pas trop bousculé les habitudes de la série et le côté sexy des personnages féminins est toujours bien présent. Il suffit de s’arrêter quelques instants sur le roster et la liste des costumes pour s'en apercevoir.
24 personnages sont jouables avec deux nouveaux combattants : la jolie NiCO qui manipule l’électricité et le gros bourrin Diego qui parle qu'avec ses poings. Phase 4 et Nyotengu, sont les deux autres personnages qui complètent cette liste, à condition d'avoir pré-commandé le jeu avant sa sortie. Il ne manque que l'illustre Akira Yuki qui a inspiré le personnage de Ryo dans Shenmue. Pour la petite histoire, j'étais à l'époque passé à côté de Virtua Fighter et Dead or Alive. Et c'est grâce aux scènes de combats de Shenmue que je suis retourné sur Virtua Figurer, puis sur Dead or Alive. À noter que deux personnages féminins ont été invité au casting : Mai Shiranui vu pour la première fois dans Fatal Fury 2, Kula Diamond de King of Fighter. Les autres personnages sont : Ayane, Bass Amstrong, Bayman, Brad Wong, Christie, Eliot, Hayabusa, Helena, Hitomi, Honoka, Jann Lee, Kasumi, Kokoro, La Mariposa, Lei Fang, Mai Shiranuia, Marie Rose, Mila, Raidou, Rig, Tina Amstrong et Zack. Sinon, aucun des personnages semble être plus puissant que les autres, et les développeurs ont réussi un bon équilibrage. Il faut comprendre par-là, que le choix du personnage est purement lié à l'affinité puisque les coups sont communs à tous les personnages.
Outre le mode histoire et le mode quêtes, Dead or Alive 6 propose un mode Arcade et Versus, un contre-la-montre et un mode survie. Pour vous entrainer et répéter vos gammes, le jeu propose différents modes d'entrainement (libre, tutoriel, aux commandes et défi combos), et le multijoueurs en ligne dispose d'un mode avec classement, afin de se comparer avec le reste de la communauté des joueurs.
On retrouve ce qui a fait la particularité de la série, c'est-à-dire, le système de contre, les parades et les prises qui rendent les combats nerveux. On peut toujours tourner autour de l’adversaire, pour placer un coup bien placé. Mais ce sixième épisode introduit deux nouveautés qui rendent le jeu très accessible, puisque la pression d'une seule touche, effectue un combo de 4 coups et qu'on trouve désormais une jauge de super qui se charge au fur et à mesure et qui permet de déclencher une attaque spéciale, un ultra combo à l'instar de ce qu'on avait déjà vu dans Street Fighter. Ces deux nouveaux mécanismes de gameplay permettent à tous les novices de prendre beaucoup de plaisir en jouant et ce, dès le premier combat.
Graphisme
Dead or Alive 6 nous offre deux visages. Si les personnages sont particulièrement bien travaillés, les décors son quant à eux inégaux et offrent parfois des textures baveuses, même sur une PlayStation 4 Pro. On retiendra surtout que les décors, parfois composés de plusieurs terrains, sont toujours aussi vivants, interactifs, et destructibles. Ce n'est pas qu'une question d'esthétismes, car des dégâts sont infligés aux combattants. Attentions, certains joueurs profitent pleinement des décors destructibles. Je vous aurai prévenu !
À noter que le jeu vous propose le choix entre la priorité à l'action (plus fluide) ou aux graphismes. Pour ma part, j'ai laissé toutes les options graphiques activés (effets de coups, saleté, sueur et eau) pour en prendre plein les mirettes.
Mon avis concernant Dead or Alive 6 sur Sony Playstation 4
Après, SoulCalibur VI, Jump Force et Mortal Kombat 11, les fans de jeux de combats en 3D ont été gâtés ces derniers temps, d'autant que Dead or Alive 6 propose une très belle copie qui ravira les fans de la première heure et les néophytes. Team Ninja n'a pas trop bousculé les codes qui ont fait la réputation de la licence et a su faire évoluer la série. En espérant maintenant voir Dead or Alive 6 sur le devant de la scène esport et pas que pendant la Dead or Alive 6 World Championship.
En résumé
Les points forts de Dead or Alive 6
- - La nouvelle jauge de Super
- - Énormément de modes pour apprendre à bien jouer
- - Les quêtes DOA
- - Les combattants bien modélisés.
Les points faibles de Dead or Alive 6
- - Des décors inégaux
- - Une campagne solo trop vite expédié et très décevante
- - Des costumes et des accessoires à débloquer
Bande annonce du jeu Dead or Alive 6
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