Vélo électrique : Test du Batavus Milano
En marge du festival Autonomy, consacré à la mobilité urbaine, on m'a prêté un vélo électrique. Ma dernière expérience sur un vélo, remontait à quelques jours sur le jeu Trials Fusion… alors j’avais hâte de poser mes fesses sur une vraie selle de vélo et sentir le vent caresser mon visage. Malheureusement, ce jour-là, toutes les conditions n'étaient pas réunies… et ma première rencontre avec le vélo a très mal commencé.
Je suis allé le chercher chez Holland Bikes, situé rue des Écoles à Paris. C'était la fin de la journée, il pleuvait, la température avait nettement baissé et les enfants m'attendaient seuls à la maison. 9 Km me séparait de la maison et je n’avais qu'une envie, c'était de rentrer à la maison.
Avant de rentrer dans le vif du sujet et de vous parler du vélo électrique, voici quelques points à savoir. Quelques idées reçues, que j'avais moi-même en tête, puisque je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce nouveau vélo et pour tout vous dire, je ne savais pas ce qu’était réellement un vélo électrique.
- - Un vélo électrique... n'est pas une moto,
- - Pour avancer avec un vélo électrique... il faut pédaler,
- - La batterie ne se recharge pas en pédalant,
- - Nous ne sommes pas obligés de recharger la batterie après chaque ballade et
- - Enfin, le vélo électrique ne vous apprendra pas à faire du vélo.
La première chose que j'ai remarquée lorsque j'ai commencé à pédaler, c'est la poussée exercée sur le vélo. En fait, le vrai nom des vélos électriques, c'est vélo à assistance électrique ou VAE. Le vélo dispose de plusieurs programmes qui utilisent plus ou moins l'assistance électrique. Je vous en parle plus bas, mais pour faire simple, plus vous montez dans les programmes, plus vous sollicitez la batterie et moins de distance, vous pourrez parcourir avec.
Rapidement, j'ai été frappé par l'aisance de son utilisation. La poignée de droite vous permet de changer les vitesses (7 vitesses sont disponibles) et sur la poignée de gauche, on trouve des boutons “plus” et “moins” qui permettent d'adapter le programme selon les situations et vos envies.
Sur la partie centrale du vélo, situé au-dessus du guidon, on trouve le tableau de bord. La console affiche l'heure et le niveau de la batterie et permet également, d'allumer les feux avant et arrière du vélo, de connaitre la distance cumulée, d'afficher la vitesse moyenne et la vitesse maximum et de connaitre l'autonomie restante selon les niveaux d’assistance. Sur OFF, le vélo n'apporte aucune assistance. Pour vous donner un exemple d'autonomie et avec une batterie à 3/4 pleins, sur ECO, il restait 70 Km, sur TOUR, il restait 42 Km, sur SPORT, il restait 32 Km et enfin sur TURBO, l'ordinateur affichait 27 Km.
Le plus frappant lorsque j'utilisais le vélo, c'était de rencontrer sur les montées, les autres cyclistes pédalant comme des dingues, la bouche ouverte. De mon côté, avec le vélo électrique, j'avançais tranquillement en utilisant simplement les pédales, sans aucun effort particulier. J'ai de temps en temps coupé l'assistance électrique pour voir ce que cela faisait et la différence est flagrante : le vélo apporte réellement une assistance.
J'ai donc utilisé le vélo dans les rues de Paris et j'ai essayé de le brusquer un peu en roulant dans le bois de Vincennes. Sur des routes, sur la terre, sur de l'herbe et même sur du sable en empruntant les pistes destinées aux chevaux. Je n'ai rencontré aucun problème pour me déplacer et en ligne droite, je suis facilement monté à 32 Km heures. Voici une vidéo enregistrée lors de mon test.
Depuis toujours, j’adore faire du vélo. J’ai un VTT acheté il y a quelques années chez Décathlon et j'ai toujours voulu utiliser mon vélo pour aller travailler. Pas pour distribuer des journaux comme dans le jeu vidéo Paperboy mais tout simplement pour m'éviter de prendre les transports en commun… surtout lorsque le temps s'y prête. Mais ce qui m’a tout le temps freiné et ce que je redoute le plus, c'est d’arriver le matin en sueur et d'être incommodé toute la journée. Avec le vélo électrique, la donne change complètement, puisque le vélo électrique nécessite moins d'efforts physiques. Enfin, le système antivol à clé permet de le garer n'importe où, puisqu'il bloque le vélo et la batterie.
Si j'ai beaucoup aimé utiliser le vélo électrique, voici toutefois deux points négatifs que je retiendrais :
- - le poids du vélo. C'est certain, vous ne le porterez pas à bout de bras pour monter les escaliers. Le vélo est lourd mais ce ne sera pas du tout un fardeau en pédalant.
- - Le modèle qu'on m'a prêté coute 2 999 €. C'est un investissement. Mais sachez qu'il en existe une subvention des mairies dont celle de Paris qui rembourse 33% de votre vélo électrique plafonné à 400 €.
Quoi qu'il en soit, vous pouvez essayer un vélo électrique dans n'importe quelle boutique comme Décathlon, Holland Bikes, et même tester plusieurs modèles lors du salon Autonomy qui aura lieu à la Grande Halle de la Villette à Paris du 7 au 9 octobre 2016.